J'ai participé à de multiples conversations avec des économistes et des spécialistes des données chez Cox Automotive, ainsi qu'avec des membres de la Federal Reserve Bank de Chicago, qui ont porté sur la force apparente et surprenante des ventes de véhicules d'occasion jusqu'à présent en 2023.

La plupart des analystes s'attendent à ce que les ventes de véhicules d'occasion au début de 2023 serait plus faible qu'elle ne l'a été. Cox Automotive a indiqué que les ventes de véhicules d'occasion ont augmenté de 5 % en janvier 2023 par rapport à janvier 2022. Il semble que les ventes de février n'atteignent peut-être pas les niveaux de l'année dernière, mais elles restent robustes.

Ces données sont un peu surprenantes, car les analystes et d'autres personnes pensaient que l'accessibilité financière serait un obstacle plus important pour les acheteurs de véhicules d'occasion. Plusieurs augmentations des taux d'intérêt en 2022, ainsi qu'une autre au début de ce mois, ont entraîné une hausse des paiements mensuels moyens pour les véhicules de trois ans (123 $/mois de plus qu'il y a un an) ainsi que des mises de fonds plus élevées (500 $ de plus qu'il y a un an).

Une théorie ou une explication importante de la récente vigueur des ventes de véhicules d'occasion est que nous assistons à un début précoce du rebond de la saison fiscale de printemps. En effet, l'Internal Revenue Service a traité beaucoup plus de remboursements depuis le début de l'année que l'année dernière à la même époque. Même si le remboursement moyen est plus faible qu'en 2022, il y a un consensus sur le fait que les consommateurs dépensent l'argent du remboursement d'impôt sur des véhicules d'occasion.

La vigueur du marché a contribué à un autre développement inattendu : De nombreux analystes pensaient que la dépréciation des véhicules d'occasion se poursuivrait au cours des premiers mois de 2023. Au lieu de cela, nous avons vu les valeurs s'apprécier de 2,5 % depuis le début de l'année. Et bien que le taux d'appréciation de la valeur semble s'atténuer, la récente hausse est susceptible de stimuler une certaine appréciation modérée à court terme des prix de détail, qui ont diminué d'environ 3 % depuis le début de l'année.

Que signifie tout cela pour les concessionnaires ? Il me semble que les concessionnaires dont les stocks sont actuellement propres et allégés ont l'occasion d'acquérir des véhicules maintenant et de profiter de ce qui sera probablement une brève période d'appréciation des prix de détail. Je dois toutefois souligner que si votre inventaire contient aujourd'hui plus de véhicules que le total des ventes au détail sur 30 jours, vous devriez probablement vous concentrer sur le rajustement de votre inventaire plutôt que sur l'ajout de nouvelles voitures.

Mais je vais faire une prédiction rare : D'ici la mi-avril ou le début mai, la fête actuelle du marché de détail devrait se calmer. Je dis cela en raison des trois "R" qui se manifesteront d'ici là :

Taux: Les observateurs s'attendent à ce que la Réserve fédérale relève les taux d'intérêt au moins une fois avant la mi-avril, avec des augmentations supplémentaires au cours des mois suivants. Certains pensent que la prochaine hausse des taux d'intérêt pourrait atteindre 0,5 %. Quel que soit le montant, nous savons que les hausses de taux d'intérêt ont tendance à freiner la demande de détail, car les coûts déjà considérables nécessaires pour financer l'achat d'un véhicule d'occasion augmentent.

Remboursements: Si nous constatons un rebond des ventes au printemps en raison du traitement plus rapide des déclarations de revenus par l'IRS, nous pouvons être sûrs que d'ici la mi-avril ou le début du mois de mai, la majorité des remboursements auront été effectués et que les remboursements restants diminueront. En d'autres termes, le pic ne sera pas devant nous, il sera derrière nous.

Rabais : Nous assistons déjà à une augmentation des primes pour les voitures neuves, car les stocks continuent de s'accumuler dans tout le pays. La plupart des gens s'attendent à ce que les usines augmentent encore leurs dépenses en matière de rabais. Ce faisant, la valeur des véhicules d'un, deux ou trois ans d'âge va probablement chuter, ce qui créera une pression supplémentaire sur les marges des concessionnaires vendant des modèles récents.

Les conditions actuelles du marché ne sont en aucun cas une source d'inquiétude. Elles sont simplement un signe de plus que le marché actuel des véhicules d'occasion reste marqué par une variabilité qui va et vient plus fréquemment qu'auparavant - une dynamique qui crée des opportunités pour les concessionnaires qui sont bien placés pour les saisir.

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