Il est encourageant de voir que certains équipementiers réduisent les prix de vente conseillés pour les nouveaux modèles 2025 afin de relever l'un des principaux défis de notre secteur : avec un prix de transaction moyen pour un véhicule neuf supérieur à 47 000 dollars, il est difficile pour un grand nombre d'acheteurs potentiels de s'offrir un véhicule neuf.

Mais les analystes et les observateurs ne pensent pas que les réductions du MSRP soient suffisantes. Les fabricants d'automobiles sont d'avis que les mesures d'incitation auront un impact significatif sur le défi de l'accessibilité financière, d'autant plus qu'ils s'attendent à ce que les équipementiers diminuent leurs dépenses d'incitation en nature. Cet automne, les dépenses incitatives ont représenté en moyenne plus de 7 % des prix de transaction (environ 3 500 $) au cours des dernières semaines. À la même période en 2019, les incitations représentaient près de 10 % des prix de transaction.

"Je m'attends à ce que les incitations restent élevées pour les modèles 2024, car les équipementiers aident les concessionnaires à écouler les stocks", a déclaré un analyste des véhicules neufs. "Mais nous commencerons probablement la nouvelle année avec des niveaux de dépenses d'incitation inférieurs à ceux que nous avons vus ces derniers temps."

Cette dynamique signifie que le prix de transaction moyen pour les acheteurs restera effectivement le même et que la pression exercée sur les concessionnaires pour qu'ils écoulent leurs stocks de véhicules neufs vieillissants ou excédentaires se poursuivra.

Par ailleurs, la décision prise la semaine dernière par la Réserve fédérale de réduire les taux d'intérêt d'un quart de pour cent supplémentaire devrait également atténuer le problème de l'accessibilité financière. Mais l'impact prendra du temps. Jusqu'à présent, nous n'avons pas vu les taux des prêts automobiles se modifier de manière significative à la suite de la baisse des taux de la Fed cet automne. La grande question est de savoir si la Fed poursuivra sur la voie de la réduction des taux afin d'apporter un soulagement plus tangible.

C'est là que réside une grande inconnue. Lors de la réunion de la Fed la semaine dernière, le président Jerome Powell a fait remarquer qu'avec l'entrée en fonction d'un nouveau président et d'un nouveau Congrès en janvier, il est difficile de tracer une voie pour l'avenir.

"Nous ne devinons pas, nous ne spéculons pas et nous ne supposons pas", a déclaré M. Powell. "Nous ne savons pas quels seront le calendrier et le contenu des changements de politique. Nous ne savons donc pas quels seront les effets sur l'économie".

Une partie de cette incertitude est due à la promesse faite par le président élu Donald Trump lors de sa campagne électorale d'augmenter les droits de douane sur les importations afin de stimuler la fabrication nationale, une politique qui, de l'avis de beaucoup, entraînerait une hausse des coûts des véhicules. L'incertitude porte également sur la manière dont le président élu Trump traitera les crédits d'impôt actuels pour l'achat de VE, qui ont contribué à stimuler la demande et les ventes pour les concessionnaires, en particulier pour les VE d'occasion.

En fin de compte, le temps nous dira si l'accessibilité des véhicules s'améliore et devient moins un vent contraire pour les ventes de véhicules qu'elle ne l'est aujourd'hui. En attendant, il est important que les concessionnaires fassent ce qu'ils font le mieux : rester à l'écoute de leur marché, de leur stock et de leurs clients pour tirer parti des opportunités qui se présenteront inévitablement sur la route.

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